La vertu, c’est quoi ?

Dans un petit village entouré de collines, vivait une petite fille nommée Maya. Maya adorait écouter les histoires que sa grand-mère racontait sous le grand manguier du jardin. Un jour, sa grand-mère lui dit :

— Maya, il existe un trésor très spécial, plus précieux que l’or ou les diamants. Ce trésor, on l’appelle la vertu.

Maya, curieuse, demanda :

— La vertu ? C’est quoi ça, Grand-mère ? Où est-ce que je peux la trouver ?

Sa grand-mère sourit et répondit :

— La vertu, ma chérie, ce n’est pas un objet que l’on peut voir ou toucher. C’est un trésor que l’on porte en soi et qui rend nos cœurs beaux et nos vies meilleures.

Maya n’était pas convaincue. Elle décida de partir à la recherche de ce fameux trésor.

Elle marcha jusqu’à la rivière et vit un petit garçon pleurer :

— Pourquoi pleures-tu ? demanda Maya.

— Mon bateau en bois s’est coincé dans les rochers, et je n’arrive pas à le récupérer, répondit-il.

Maya réfléchit : elle aurait pu continuer son chemin, mais elle choisit de rester pour aider. Ensemble, ils réussirent à libérer le bateau.

— Merci, Maya ! s’écria le garçon. Tu es si gentille !

Maya sourit, mais se rappela qu’elle cherchait toujours la vertu.

Plus tard, elle croisa une vieille dame portant un lourd panier. Maya s’approcha et lui proposa de l’aider. En arrivant chez la dame, cette dernière la bénit :

— Tu as un grand cœur, petite.

Le soir venu, Maya retourna chez sa grand-mère, fatiguée mais heureuse.

— Alors, ma petite aventurière, as-tu trouvé la vertu ? demanda sa grand-mère.

Maya réfléchit et répondit :

— J’ai aidé un garçon à récupérer son bateau, et j’ai porté un panier pour une vieille dame… Mais je n’ai pas trouvé de trésor.

Sa grand-mère éclata de rire et la prit dans ses bras :

— Mais si, Maya ! Ce trésor, tu l’as trouvé sans même t’en rendre compte. Chaque fois que tu fais preuve de gentillesse, d’honnêteté, de courage ou de respect, tu fais grandir ta vertu. C’est un trésor qui n’appartient qu’à toi et que rien ni personne ne peut te prendre.

Maya sourit, comprenant enfin : la vertu n’est pas un trésor qu’on trouve, mais qu’on construit avec chaque bonne action.

Et à partir de ce jour, elle chercha à embellir son trésor invisible chaque fois qu’elle le pouvait.

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